Nar Zahan, nouveau monde.
Les ouvrages.
Écrire. C’est exigeant, mais je crois que je préfère l’écriture au dessin. J’écris plus de choses que je ne peux en dessiner. Oh, bien sûr, une seule image peut transmettre toute une histoire, mais il est des choses bien difficiles à représenter picturalement. Comment peindre une odeur et la transmettre au mieux ? Comment dessiner, sans lettre, une conversation ? L’écrit me permet d’affiner le propos que je veux partager. Il m’a fallut peu de temps pour le comprendre au sujet de Nar Zahan, mais des années pour le mettre en oeuvre à grande échelle. Des années pour écrire mes premiers vrais ouvrages.
Essai.
Nous sommes en 2005. Voilà quatre ans que les premières bases sont posées et plus de deux an que Nar Zahan grandi et s’étoffe dans ma tête. Des quatre éléments d’origine (un ange, un codicille, un savzen futur ze∂e et un sorssio), un univers commence à naître. D’autres personnages sont venu s’incruster, nouant des liens avec les premiers, construisant des histoires, une famille. Alors, j’ai essayé d’écrire le début de ce qui s’était mis en place dans ma tête, une épopée fantastique emportant deux enfants vers l’âge adulte à travers tous les paysages du monde. Ce que plus tard je nommerai Toa, le point de départ de Nar Mate Zelimkan.
Manuscrit dans un cahier d’écolier, c’était semé de fautes et d’approximations, pourtant déjà, les rôles et les relations de chacun étaient posés. Mais j’avais 17 ans, et la même année, j’ai appris que j’étais Dys. Multi-Dys. Alors j’ai abandonné. Comment l’écriture aurait pu être le truc d’une Dys ?
Essai bis.
En 2006, je m’attèle à la seule et unique tentative de bande dessinée de ma vie. En compagnie de deux amis dessinateurs, nous réalisons le premier jet de 18 planches racontant la vie tragique d’Azriel, fils d’Ezekiel, futur Ze∂iel.
Avec ce projet avorté, d’une part, j’ai pris conscience que la BD, c’est un métier, un vrai… Ça ne s’improvise pas et c’est ultimement exigeant ! Je n’avais pas, n’ai toujours pas et n’aurais certainement jamais le talent graphique nécessaire à la création d’une BD. Voilà. Comme ça, c’est dit.
D’autre part, j’ai aussi touché du doigt une vérité qui me poursuivra comme une malédiction : lorsqu’une tierce personne s’implique dans le processus créatif de Nar Zahan, ça ne donne rien de bon ! J’ai par la suite retenté l’expérience avec toujours le même résultat délétère (en dehors des correction orthographiques). Eh bien, d’accord. Nar Zahan est mon bébé, je l’ai fait toute seule comme dit la chanson. Je suis sa maman. C’est mon rôle, ma responsabilité. J’assume.
Première Encyclopédie Zahana.
2009, j’ai 21 ans. L’École des Beaux-Arts me tape sur les nerfs à coups de marteau pour faire rentrer la multiforme indéfinie que je suis dans le moule préformaté de l’art contemporain. Sous couvert de liberté d’expression, on me musèle au prétexte que mon travail est commercial. “La technique, c’est caca”.
Rare bouée dans cette tempête, Nar Zahan me maintient la tête hors de l’eau. Alors je la décris, et particulièrement les Savzean et leur société. Je m’y attèle, pour comprendre et placer mes idées. J’avais déjà posé des éléments épars, tenté des descriptions, ici les savzean, là les anges, là bas les codicilles. Cette fois, je réunis ce que je peux et j’organise.
Que sais-je de Nar Zahan ? Qui sont les savzean ? Comment fonctionne leur société ?
À savoir, il a fallut que j’en arrive à ma troisième année de Beaux-Arts pour reprendre sérieusement la réflexion sur Nar Zahan. Ça me manquait trop, je ne résistais plus… Mais dans ce cas, pourquoi t’en être éloignée ainsi, me demanderez-vous, curieux lecteurs ? Parce-qu’il existe une législation particulière aux écoles de Beaux-Arts stipulant que tout ce que vous réalisez durant votre cursus, que ce soit en qualité d’étudiant ou non, appartient à l’école. Et il était hors de question pour moi de donner la moindre perrenité aux Beaux-Arts sur cette œuvre là. D’où la « pause d’un peu plus de deux ans. »
Intrusion Parallèle.
Fin 2009, on me dit d’écrire un roman. Je ne sais pas si j’y arriverai cette fois, mais peut-être qu’en partant d’une base moins ambitieuse que Nar Mate Zelimkan, je saurai produire une petite nouvelle, d’une centaine de pages.
1 an et demi et 640 pages plus tard, le mot fin clôture une épopée qui m’a complètement dépassée, et m’a beaucoup appris. Sur Nar Zahan, bien sûr, mais aussi sur moi. Je peux le faire. J’en suis capable. J’ai relevé le défi et j’ai réussi.
Il a fallut 13 ans d’attente au fond d’un dossier dans les limbes informatiques de mon ordinateur, pour qu’enfin, en 2022, l’édition voit le jour, sous forme d’une trilogie illustrée. Nombre de corrections ont été nécessaires pour dégager les formes du récit de leur gangue d’argile, j’ai créé plusieurs vitraux numériques pour en colorer les rondeurs et les angles, et finalement, cette pièce à la fois rude et délicate était prête à trouver son public.
Intrusion parallèle, c’est l’Histoire de 5 Terriens qui découvrent Nar Zahan et ses curieux autochtones. Contraints à cohabiter, maintenant que les uns sont entrés dans la vie des autres, ils vont en apprendre beaucoup sur eux-mêmes, sur leurs limites et leurs capacités à les dépasser.
Mise en abime ?
Tu crois ?
Langage et calligraphie Zahanan.
La rédaction de mon premier roman m’a amenée sur le chemin de la création de la langue Zahana. Je n’avais jusque là que quelques mots (« Ssi-esn’e » est l’une des plus vieilles expressions Zahanan que je connaisse ! Kesako ? La réponse est dans Intrusion Parallèle, je vous laisse chercher !), et j’ai au cours de la rédaction du récit imaginé nombre de noms de lieu, de prénoms, de noms de plantes et d’animaux. Les sonorités de la langue Zahana tournoyaient dans ma tête depuis un moment, sans pourtant que je n’ai jamais rien écrit à ce propos. Maintenant, pour les besoins du récit, tout un premier vocabulaire sortait de manière fluide…
En 2013, je me suis dit qu’il fallait passer à l’étape suivante : enrichir le fond et créer la forme. Réfléchissant à l’apparence que devait revêtir l’écriture Zahana, toujours imaginée comme extrêmement esthétique et composée d’un mélange de lettres et d’idéogrammes, j’ai commencé à gribouiller « l’alphabet » Zahane, lui donnant au fil des pages une allure de plus en plus simplifiée et épurée, et un style unique. Cette création s’est étalée sur quatre années, fixant l’écriture dans sa forme définitive (?) actuelle en 2017.
En parallèle, j’ai poursuivi et poursuit encore le développement du vocabulaire zahane. Et parce-que sans cela une langue ne permet pas de communiquer, la grammaire et la conjugaison ont aussi fait leur apparition. De fait, je sais maintenant pourquoi « ssi-esn’e » s’écrit ainsi et comment la phrase fonctionne. Elle avait une traduction, maintenant elle a une signification. Un sens.
Je vous ai dit que je suis Dys ? Dyslexique et dysorthographique. Pour simplifier, disons que l’écriture me pose autant de problèmes que la lecture. Étonnamment, je maîtrise suffisamment ma langue maternelle pour écrire des histoire sans jamais me prendre les pieds dans la concordance des temps et rarement dans la grammaire, par contre, je serais incapable d’en expliquer les règles qui m’échappent complètement. Pour moi, c’est un jeu phonétique et graphique : si c’est moche, c’est sûrement que ce n’est pas ça. Bref, tout ça pour dire que je suis nulle en langues étrangères (j’ai mis 24 ans à maîtriser le français, c’est déjà bien !) et que contrairement à un certain Tolkien, je ne suis pas linguiste. Alors créer la langue Zahana, c’est un défi d’envergure ! Et ce qui est chouette, c’est que du coup, cette langue est simple. Je me laisse guider par ma logique. J’imagine que cela rend la chose incohérente : comment une langue ancienne de plusieurs siècles et métissées de diverses origines peut-elle avoir si peu changé entre mes différents romans (qui se passent à des époques très éloignées) et être si exempt de scories du passé et de la tradition la rendant inutilement complexe ?
Mais bon… Encore une fois, je ne suis pas linguiste, alors je m’en moque ! La langue Zahana est belle. Imprononçable, mais magnifique !
Goraïss tko sear theïag’t-an, en-e∂a’t-ssi ho suz Nar Zahan nume-en nar pikanian. Ndjed’t-ssi nume’doth enme inokh zelimka !
Deuxième Encyclopédie Zahana.
Intrusion Parallèle est remisé pour l’heure dans un carton numérique, et les versions imprimées prennent la poussière et encombrent mon appartement, nous sommes en 2016. Pourtant Nar Zahan ne cesse de s’étoffer encore, et encore, et encore… La machine créative est en route et rien ne semble en mesure de la stopper. Les idées fusent, les rêves, les flash, les songes éveillés, tout participe à alimenter cet ailleurs qui m’échappe de plus en plus, nourri de sa propre cohérence, solidifié de ses 15 premières années d’existence. C’est un adolescent qui se cherche, s’affirme et gagne en indépendance. Mais j’ai besoin de lui donner un cadre. Il est parti dans tous les sens, suivant toujours sa logique interne, pourtant, il affrontera avec plus de force l’avenir s’il pose correctement ses bases.
L’encyclopédie voit le jour.
Celle-ci traite de tout Nar Zahan, en passant faire un tour du côté de la Terre et même du monde des Anges, Lamlia. Astronomie, géologie, géographie, Histoire, société, administration, économie, spiritualité, moeurs, architecture, art, artisanat… Presque tout y est décrit, à grand renfort de notes en marge et d’astérisques en bas de page !
Contes et Légendes.
M’amusant d’avoir pour ainsi dire fixé le plan puis monté les murs par dessus les fondations avec l’encyclopédie, je me suis délectée en laissant mon imagination vagabonder et imaginer la décoration interne ! Sur la carte du monde de Nar Zahan, divers lieux ou régions sont devenus les paysages d’histoires fantasques, de biographies de personnages improbables, de traditions régionalistes envoutantes, étranges et parfois un peu folles. Certains morceaux de bravoure, telle la vie mouvementée de Tétis et Adarant, ou le mystère du palais de Sylen et du Bagoï, sauraient sans rougir se transformer en nouveaux romans. C’était en 2016 et 2017.
Toa - L'Ombre et l'Or
Fin 2017. Refoulée une seconde fois par des éditeurs pour Intrusion Parallèle, de rage, j’entame l’écriture d’un nouveau roman. En fait, pas si nouveau. Je n’ai jamais abandonné le projet de Nar Mate Zelimkan. Il me tient à coeur de raconter l’Histoire de Nar Zahan dont l’un des plus épique épisode se trouve être l’épopée des 7 voyages qui ont amené à la naissance des Ze∂en, protecteurs sacrés de mon ailleurs. Mes amis. Mes plus vieux amis.
Toa, c’est l’histoire de Narzen et Azriel, deux frangins de 15 ans emportés comme le seraient de frêles papillons dans une tempête. Dans l’Ombre et l’Or, ils réagissent comme ils le peuvent aux événements pour minimiser les dégâts, dépassés par les conséquences de leurs actes dans un monde dont la violence froide agresse leurs espoirs d’enfants.
Ce faisant, ils deviennent adultes un peu trop vite.
Toa - Le Cuivre et la Nard
À l’été 2018, la suite de Toa demande à sortir. En fait, je devais clôturer le récit en un seul roman. Le premier ne m’avait pourtant pas permis d’aller bien loin… Qu’à cela ne tienne, je pouvais bien faire un diptyque !
Le Cuivre et la Nard emporte nos jeunes protagonistes face à un défi qu’ils ne s’imaginaient pas, qui les éprouvent plus durement qu’on ne l’aurait cru et dont nul ne saurait prendre la mesure : leur séparation.
Et c’est raté pour le dyptique… Le récit complet de Toa n’est même pas à moitié développé ! Il faudra donc encore un volume.
Au moins.
Et cette aventure ne sera édité qu’une fois menée à son dénouement.
Traité de Spiritualité.
Ayant toujours été très curieuse de religions, la spiritualité est un sujet qui avait du sens pour moi. Mais plutôt que d’embrasser les dogmes établis, je me posais des questions, cherchais la cohérence et la bienveillance des textes et des enseignements proposés. Et je n’adhérais jamais aux réponses qui m’étaient faites. Étant un être de pure logique, les incohérences religieuses me heurtaient.
Parallèlement à mes réflexions insatisfaites, les peuples de mon ailleurs avaient développé leur propre spiritualité, au fil des années, dans le plus grand respect de la vie, d’eux mêmes, et des autres. En 2019, j’ai enfin décris cela en détail, prenant le point de vue d’un Zahane, qui propose un autre regard sur le divin, l’âme, la vie et la mort. Poser cela à considérablement enrichi ma réflexion et les ouvrages qui ont suivi.
Oracle Zahane.
2020, une année pas comme les autres, qui a fait entrer dans notre vocabulaire courant des notions qui s’en trouvaient alors considérablement éloignées, tel « confinement ». Apprenant, comme beaucoup, dans la pratique la définition de ce mot, j’ai mis à profit le temps que la société en pause avait la générosité de m’offrir. Et j’ai laissé sortir de ma tête des concepts, des images, des décors, de la couleur, de la lumière… Beaucoup de lumière…
Nar Zahan avait quelque chose à dire. À 19 ans, il commençait à avoir ses idées, ses opinions, ses engagements… Et l’une de ses plus puissantes valeurs est d’ordre spirituel. S’il est hors de propos pour lui de prêcher sa bonne parole, ce qui irait à l’encontre de son ardent amour de la liberté, il voulait proposer autre chose, quelque chose de personnel, d’universel, de conscient et de raisonné. Avec ses paysages, ses figures génériques ou tutélaires, et ses éléments, il nous envoyait une invitation à la réflexion, à l’introspection, à la découverte de soi et de ce qui nous entrave ou nous renforce.
C’est un chemin parfois solitaire, mais qui peut s’entreprendre à plusieurs, dans la bienveillance. À travers une collections de vitraux numériques lumineux et colorés, représentant cet ailleurs, nous ouvrons des portes à notre compréhension de notre propre monde.
L’Oracle Zahane a été édité fin 2021, et réédité amélioré en 2023.
Toa - l'Eau et l'Aed (ou l'Eau et la Sève)
Fin 2021, je me lance dans l’écriture du troisième opus de Toa. Enfin !
Malheureusement, si six mois m’ont suffit à écrire chacun des deux volumes précédents, celui-ci me résiste de toutes ses forces. Il n’est pas content et me le fait sentir. J’ai cru un temps savoir pourquoi, et durant longtemps, ce récit est resté limité à un chapitre et demi.
Oh, comme j’adore ce premier chapitre ! Quelle hargne, quelle violence, quelle fougue ! Enfin, mes deux héros sortent de la glaise et cessent de subir. Maintenant, ils attaquent ! Mais quelque chose lutte en moi et en lui, quelque chose n’est pas d’accord. Il y a un problème. Impossible d’avancer.
2 ans ! Il m’a fallut 2 ans pour cerner la raison de ce blocage.
L’écriture a donc repris début 2024 et je vous avoue, j’avais oublié ce que c’est… Cet enthousiasme de voir son récit dépasser complètement son cadre d’origine, partir tout seul à la conquête d’espaces narratifs insoupçonnés, porté par sa volonté propre, sa rage d’avancer et le cliquetis déchainé des touches du clavier sous mes doigts ! Quelle joie !
Et pour être parfaitement transparente, Toa ne se clôturera pas à la fin de cet ouvrage. À la fin du suivant plus certainement !
Dans l'atelier...
Pour accompagner la sortie du troisième volume des aventures terriennes en territoire Zahane (Intrusion Parallèle), fin 2022, j’ai décidé de créer un quatrième tome. Un carnet d’illustrations.
Rempli de dessins, crayonnés et illustrations numériques, « Dans l’atelier… » retrace toute l’aventure créative du récit développé dans la trilogie. Agrémenté de textes narrant de nombreuses anecdotes et presque autant de précisions diverses, il est parfaitement inutile à la compréhension de l’histoire d’Intrusion Parallèle, mais indispensable à tout curieux désirant prolonger un peu la promenade en découvrant des secrets de fabrication !
Édité en nombre très limité (50 exemplaires), le stock s’est épuisé en un an. N’étant plus aujourd’hui disponible à l’achat, et n’étant pas destiné à être réédité, il est consultable sur sa propre page du site. Mais attention, à ne lire qu’après avoir terminé le voyage d’Intrusion Parallèle, au risque de vous spoiler absolument toute l’histoire et tous ses rebondissements ! Ce qui serait un peu bête, il faut se l’avouer !
Les Naturalistes.
Janvier 2023, j’ai commencé la création d’un jeu de société.
Incarnant un Bibliothécaire de la Grande Bibliothèque d’Erzan, vous partez à la découverte de la vie Zahana. Chaque jour, vous rencontrez des animaux, des plantes et d’autres choses plus bizarres, et vous les étudiez pour coiffer au poteau vos collègues et concurrents dans la rédaction de vos carnets de naturalistes. Vous êtes accompagné de vos disciples, vos subordonnés de la Bibliothèque, qui mettent leur érudition et leur vie au service de votre cause. Ils sont plus ou moins vulnérables, alors ne les cassez pas ! Et puisque vous connaissez un peu ce monde merveilleux, vous savez que la menace plane en cercle au dessus de vos têtes. Les Sorssio veillent… Impossible de savoir quand l’un d’eux fondra sur vous dans la ferme intention de se faire un petit casse-croute !
Alors, soyez curieux, soyez courageux, et surtout… Revenez vivants !
La mécanique est là, encore ajustable et améliorable, mais déjà bien élaborée. Reste tout le design. J’avais prévu d’en avoir pour au moins 1 an de travail. Oui, 1 an sans compter tout le reste, la vie, tout ça… Du coup, 1 an va certainement se transformer en 4 ou 5. C’est plus réaliste, surtout prenant en considération la quantité d’illustrations à produire : 1 par carte, pour je crois environ 200 cartes. Décembre 2023, j’en étais à 24.
Oui, 4 – 5 ans, c’est bien…
Encyclopédie Zahana du Vivant.
Vous savez le plus frustrant dans la création des Naturalistes ? Dessiner des créatures sans expliquer ce que c’est, ce que ça veut, comment ça mange, où ça vit, comment ça meurt, à quoi ça pense… Parce-que moi je le sais. Mais vous non.
Alors que c’est notre sujet depuis le début de cette page, c’est une chose que j’ai enfin vraiment comprise avec l’Oracle. Et pourtant, je suis passée par une école de Beaux-arts, j’aurais du l’intégrer plus tôt : l’importance du cartel !
Le cartel, c’est le petit panneau explicatif qui accompagne une oeuvre. Dans l’Oracle, ma carte préférée est celle de Tétis et Adarant (oui, encore eux, je vous dit, un jour j’écrirais un roman sur ces deux zigotos). Sauf que cette image, elle ne touche vraiment que moi. Personne n’a les clefs pour la comprendre et saisir tout ce qu’elle raconte, tout ce qu’elle transporte de symbolique et d’histoire…
Et ça me désole !
Quand je l’explique, les lecteurs comprennent pourquoi j’y suis si attachée.
Alors voilà, puisque j’en rêve depuis des années, c’est lancé. Chaque créature illustrée dans les Naturalistes sera décrite dans l’encyclopédie.
Vous ne me voyez pas là, mais je souris ! Hi !