Ceci est le journal intime de l’oeuvre présentée : le portrait du Taj Mahal. C’est elle qui parle, avec ses mots, pour raconter son histoire.
Un écrin coloré pour des épices lointaines.
Je suis environné d’odeurs exotique, d’une chaleur joyeuse, de sourires et de bonne humeur. Je suis l’illustration d’un pays mystérieux, je suis le portrait du Taj Mahal.
Étonnante demande dans la vie d’une dessinatrice animalier, je suis naît dans l’esprit de Sammy, un homme de l’Inde, maître gastronome et attaché à partager les accents de son pays en nos terres de France. Il veut décorer son royaume de découvertes culinaires aux teintes chaleureuse de sa patrie, réunissant tout à la fois la richesse architecturale de ce lointain ailleurs à ses trésors humains de philosophie et aux emblèmes de sa vie sauvage.
Architecture éternelle.
Il choisit alors le lieu qui au premier regard évoque le mystère envoutant de son Inde natale. Mausolée aussi fastueux qu’un palais des mille-et-une nuit, le Taj Mahal devient son symbole.
Monument de l’amour et de l’éternité, Sammy en veut un portrait fidèle et doux, intemporel sans être figé. Petit défi qu’il lance à la dessinatrice. Elle le relève et m’offre mon premier atour, dans de délicates teintes d’orange, de jaune et de violet.
Elle laisse volontairement à ce portrait du Taj Mahal l’aspect d’un travail encore en cours, car elle a déjà son idée sur la composition qui sera la mienne au final !
Merveilleuse faune.
Sammy est content du monument. La dessinatrice lui propose de l’encadrer de deux gardiens. Ils avaient parler de la faune merveilleuse et foisonnante de l’Inde, ils doivent maintenant arrêter un choix. Ce sera le tigre et l’éléphant. Le prédateur sauvage et sublime d’une part, et de l’autre, la force de la nature, volontaire et bienveillante. La dessinatrice en fait des crayonnés, pour placer l’idée, et finalement, ces ébauches plaisent tant à Sammy qu’elles resteront ainsi, essentielles, sincères, brutes, vraies.
La dessinatrice associe alors ses éléments. Son outil numérique me donne une envergure nouvelle et inattendue. De ses trois crayonnés, elle créé une illustration colorée et vive. Le portrait du Taj Mahal est veillé des esprits du tigre et de l’éléphant, il invite au voyage. Sammy est ravi.
Et sage philosophe.
Mais Sammy à une autre idée. Il est un grand admirateur de la plus illustre des personnalités de l’Inde, le Mahatma Gandhi. Il demande à la dessinatrice d’en faire le portrait et de choisir l’une de ses citations. Soit, si à nouveau, il sort la dame de sa zone de travail habituelle, elle aime tant ce projet qu’elle accepte. Le portrait voit le jour, réalisé aux crayons de papier pour rappeler les gardiens du portrait du Taj Mahal. En revanche, la citation est un autre challenge.
Le Mahatma Gandhi a réfléchit beaucoup, longtemps, sur des sujets bien vastes, et la dessinatrice doit adapter son choix à la situation particulière dans laquelle les mots seront présentés. Les thèmes politiques, religieux et féministes, quoique très interessants, sont à proscrire car trop équivoques. Alors elle cherche. Et elle trouve une phrase que tout le monde connaît, et sa suite, qu’elle n’avait alors jamais entendue. Elle interroge ses proches et cette deuxième phrase en étonne beaucoup. Elle a pourtant au moins autant de saveur que la première et confère à celle-ci une profondeur nouvelle. Le choix est fait.
C’est l’heure de la mise en place. Imprimé sur du tissu, moi, le portrait du Taj Mahal et celui de Gandhi, je viens orner les murs du palais du maître cuisinier Sammy, ravi.
J’observe depuis le plaisir et l’étonnement de tous ceux qui viennent découvrir un ailleurs culinaire, et choisissent Sammy pour guide, sous le regard bienveillant d’un tigre, d’un éléphant et d’un philosophe.
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